L’égalité des sexes, ce n’est pas un combat… c’est juste normal.
L’égalité hommes-femmes, ce n’est pas un sujet de débat pour moi. Ce n’est pas un combat, ni une revendication à faire valoir. C’est juste… normal. Évident, même.
Alors quand je vois certaines femmes monter au créneau pour » réclamer » cette égalité, comme si on leur devait quelque chose, je suis un peu surpris. Parce que réclamer quelque chose, c’est déjà reconnaître que l’autre détient ce pouvoir. Et ça, c’est problématique, non ?
Est-ce que les hommes ont un pouvoir particulier à accorder aux femmes ? Je ne pense pas. Aucun homme n’a plus de valeur ou de droits qu’une femme, en soi.
Autour de moi – et je fréquente une belle brochette d’hommes très différents – je n’ai jamais entendu de discours du genre » les femmes sont inférieures » ou » les hommes sont supérieurs « . Bien sûr, y’a les blagues lourdes, parfois de mauvais goût. Mais c’est plus de la maladresse que de la méchanceté. En tout cas, je n’ai jamais vu de réelle volonté de dominer.
À l’inverse, j’ai aussi vu des femmes considérer leur salaire comme de l' » argent de poche « , pendant que leur compagnon assumait toutes les charges du foyer. Et quand monsieur se retrouve en galère ? Eh bien… séparation express, avec toutes les » bonnes raisons » qui vont avec.
Est-ce que les hommes soutiennent l’égalité ? J’ai l’impression que oui. Peut-être même plus que certaines femmes ne veulent bien le reconnaître.
Et puis… qui élève les petits garçons ? Ce sont les mères. Ce sont elles qui leur montrent ce qu’est un homme, dès le départ. Ce sont aussi les femmes de leur vie plus tard qui les influencent. Bref, c’est la femme qui façonne l’homme.
Alors non, quand un homme protège une femme, ce n’est pas de la domination. C’est souvent une envie naturelle : plaire, rassurer, aimer. Et côté femmes ? Elles cherchent aussi ce sentiment de sécurité, sous toutes ses formes. En retour, elles apportent de la chaleur, de la tendresse, un sentiment de chez-soi. C’est peut-être cliché, mais regardons autour de nous : c’est souvent ce qui se passe. C’est un équilibre, pas une règle figée.
Et cet équilibre, il n’est pas synonyme de femme au foyer. On est tous différents, avec notre part de masculin et de féminin en nous, et c’est au couple de trouver son équilibre. Celui qui lui convient, au fil du temps.
Alors, pourquoi est-ce si compliqué, cette fameuse égalité ?
Ben… parce qu’on se traîne des siècles de conditionnements sociaux, religieux, culturels. Encore aujourd’hui, on offre des pistolets aux garçons et des poupées aux filles. Les contes racontent toujours l’histoire de la princesse qui attend son héros ou du chevalier qui gagne la belle à la fin. Et on s’étonne que les rôles soient encore aussi figés…
Même les mamans ont leur part de responsabilité là-dedans. Elles sont souvent, sans s’en rendre compte, plus tendres avec leurs fils. Le fameux complexe d’Œdipe. Et les relations mère-fille peuvent être… compliquées. Entre conflits et fusions, on ne sait plus trop qui est la maman et qui est la copine.
Du côté des pères, c’est différent. Ils jouent un rôle de repère (sans mauvais jeu de mot), surtout pour leur fille, qui attendra d’eux ses premiers compliments, ses premiers regards bienveillants. C’est aussi ça, l’égalité : donner à chacun sa place, pas la même, mais une place juste.
À la fin, on a tous des parcours différents. Des femmes qui attendent encore un prince charmant, d’autres qui en veulent à tous les hommes. Des hommes dragueurs, d’autres timides ou casaniers. Il n’y a pas de modèle unique. Ce qui nous guide, ce sont nos histoires personnelles… et un petit instinct animal qu’on cache bien, mais qui reste là.
Et les inégalités, alors ?
Oui, il y en a. Bien sûr. Mais certaines méritent qu’on y regarde de plus près.
Sur le plan social, par exemple, si un couple est déséquilibré, c’est rarement la faute d’une seule personne. Si ça dure, c’est que les deux l’acceptent, quelque part. Et les papas qui veulent rester à la maison ? Ils sont encore rares. Pourtant, ce serait aussi ça, l’égalité : pouvoir choisir sans être jugé.
Le congé paternité progresse doucement. La garde alternée aussi, mais ce n’est pas encore un réflexe. Et pourquoi, dans certaines régions seulement, un papa sans la garde a droit à une aide pour voir ses enfants ? Ça devrait être partout, non ?
Au boulot, est-ce que les femmes devraient grimper les échelons sans effort, au nom de l’égalité ? Ou se battre, comme les hommes l’ont fait ? Peut-être que certaines n’ont juste pas envie de jouer le même jeu. Peut-être qu’elles cooptent moins, qu’elles sont moins prêtes à marcher sur les autres. Mais même dirigées par des femmes, les entreprises n’échappent pas aux écarts de salaire…
Et côté lois ? Un homme peut difficilement faire reconnaître qu’il a été violé ou battu. En cas de séparation, il part souvent avec un désavantage.
Physiquement, les différences existent… mais pas forcément entre homme et femme. Il y a aussi des différences énormes entre deux hommes, ou deux femmes. Chacun a ses forces, son endurance, son seuil de douleur, son tempérament.
Alors avant de réclamer l’égalité… est-ce qu’on ne devrait pas déjà la vivre, chacun à notre niveau ? Dans notre couple, notre famille, notre boulot ? Commencer par là. Éduquer nos enfants autrement. Et peut-être, un jour, ne plus avoir besoin d’en parler du tout.