Travailler à 36°C sans clim : peut-on exercer son droit de retrait ?

Canicule au bureau : un vrai sujet de santé au travail

Travailler dans un bureau transformé en sauna, avec 36°C affichés au thermomètre, sans climatisation ni ventilation digne de ce nom… Ce n’est pas qu’une question de confort, c’est un enjeu de santé. Mal de tête, sueurs, étourdissements, baisse de concentration : la chaleur excessive nuit au corps comme à l’esprit.

Et pourtant, dans de nombreuses structures – notamment associatives – on entend encore trop souvent : « on n’a pas les moyens », « c’est comme ça », ou « fais un effort, ce n’est que quelques jours ».

Mais que dit réellement le droit du travail ?

Droit de retrait : ce que dit la loi

L’article L4121-1 du Code du travail impose à l’employeur de garantir la sécurité et de protéger la santé physique et mentale de ses salariés.

En cas de danger grave et imminent, tout salarié peut exercer son droit de retrait (art. L4131-1). Et la chaleur extrême, quand elle atteint un seuil critique, peut justement constituer ce danger.

Important : il n’existe pas de température maximale légale en France. Toutefois, l’INRS recommande de ne pas dépasser 30°C pour un travail sédentaire.

Nouvelles obligations 2025 : ça change quoi ?

Depuis le 1er juillet 2025, un décret impose aux employeurs de renforcer leurs mesures de prévention lors de fortes chaleurs :

  • mise à jour du DUERP (Document unique d’évaluation des risques),
  • mise à disposition d’eau fraîche,
  • aménagement des horaires,
  • accès à des zones de repos plus fraîches…

Le secteur associatif n’échappe pas à ces règles : un salarié est un salarié, peu importe le statut de la structure.

RH frileuse ou posture défensive ?

Évoquer un droit de retrait ne signifie pas « refuser de travailler », mais protéger sa santé. Une réaction négative d’un service RH peut souvent s’expliquer par un manque de sensibilisation, voire la peur d’un précédent.

La solution ? Rester calme, factuel, et proposer des alternatives :

  • télétravail temporaire,
  • travail en horaires décalés,
  • fourniture d’un ventilateur supplémentaire,
  • déplacement dans une salle moins exposée à la chaleur.

Un dialogue constructif vaut souvent mieux qu’un bras de fer frontal… sauf si l’inaction met en danger la santé.

Quels recours en cas de blocage ?

Si les conditions restent insoutenables malgré les alertes :

  • consignez les températures (photo avec thermomètre, logs météo),
  • notez vos symptômes,
  • écrivez à votre hiérarchie (en gardant les échanges),
  • contactez la médecine du travail,
  • ou les représentants du personnel si vous en avez.

Et si vraiment aucune mesure n’est prise ?
Le droit de retrait peut être exercé sans sanction si la démarche est faite de bonne foi, même si l’employeur n’est pas d’accord.

En conclusion

❝ Ce n’est pas être fauteur de troubles que de refuser de travailler dans un four. ❞
La canicule n’est plus une exception, mais un enjeu récurrent du monde du travail. Le salarié n’est pas responsable de la météo, mais il peut – et doit – protéger sa santé.

💡 Bon à savoir

🔹 Boire régulièrement (même sans soif),
🔹 éviter les efforts physiques,
🔹 aérer tôt le matin,
🔹 porter des vêtements légers,
🔹 signaler tout symptôme : vertiges, nausées, fatigue anormale…

cedetrick

👤 Présentation personnelle Né en 1970, je suis un passionné d'informatique depuis mon tout premier ZX81. Curieux de nature, j'ai toujours aimé explorer, démonter, comprendre - et parfois même réparer - tout ce qui touche au numérique. Officiellement vintage, j'ai traversé les époques technologiques : du TI99/4A, CPC6128, aux calculatrices HP 48G / GX / 40G et TI92, sans oublier l'arrivée des PCs, que j'ai suivie de près, du i386 jusqu'aux configurations modernes. 💻 Je reste un utilisateur convaincu de Windows, même si je m'essaie régulièrement à Linux pour sortir de ma zone de confort. Le monde Mac ? Disons qu'on ne s'est jamais vraiment croisés. 🎮 Côté consoles, c'est toute une vie de gaming (ou presque) : de l'Atari (avant même qu'il s'appelle 2600) à la SNES, puis les PS1 et PS2 de mon petit frère - que je formais au passage à Doom, Wolfenstein, et aux assemblages Lego sur PC. Aujourd'hui, même si j'ai une PS3, PS4 et Switch, le temps me manque pour vraiment en profiter... mais elles sont là, fidèles, comme un musée interactif prêt à s'allumer ! 🎥📚 Passionné de cinéma, de séries, et de lecture, j'aime aussi simplement découvrir, apprendre et m'émerveiller. Car au fond, ce qui m'anime depuis toujours, c'est cette curiosité insatiable, ce plaisir de creuser un sujet jusqu'à en comprendre les rouages.

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