Apprendre à dire « non »… c’est tout un art !
Dire » non « , c’est un peu comme aller chez le dentiste : on sait que c’est nécessaire, mais on repousse jusqu’à ce que ça fasse très mal.
Dans notre monde où tout le monde veut plaire à tout le monde, où on préfère envoyer un emoji triste plutôt qu’un vrai refus, dire » non » est devenu une épreuve. Résultat ? On hoche la tête, on dit » oui « , et on se retrouve à faire un gâteau pour la fête de l’école, un rapport urgent pour demain, et le taxi pour la moitié de la ville. Super.
Mais voilà : si on ne s’entraîne pas à dire de petits » non » au quotidien, on finit par exploser en mille miettes quand il faut dire un vrai NON majuscule. Et souvent, c’est trop tard. On est déjà au pied du mur, sans échappatoire… et sans café.
Parce que oui, dire » oui » tout le temps, c’est le chemin express vers le burn-out, la fatigue chronique, ou l’envie soudaine de tout plaquer pour élever des lamas au Pérou. Il suffit parfois d’un » non » bien placé :
– » Non, je n’ai pas les documents. »
– » Non, je n’ai pas le temps. »
– » Non, je ne suis pas Spider-Man. »
Le pire, c’est qu’à force de dire » oui » à tout et n’importe quoi, on finit par dire » non « … à ceux qu’on aime vraiment. Parce qu’eux, ils nous en voudront pas. (Du moins, pas tout de suite.) Du coup, on consacre notre énergie aux casse-pieds, et on laisse nos proches sur le banc de touche. Logique, non ? (Spoiler : non.)
Et tout ça, pour quoi ? Parce qu’on n’a pas osé dire ce tout petit mot à trois lettres. Résultat : on accepte des projets absurdes, on suit des réunions interminables, et on regarde des PowerPoints faits par quelqu’un qui n’a manifestement jamais entendu parler de design.
Dans une entreprise, il suffit qu’un courageux dise :
– » Non non non, ça sent l’idée pourrie à plein nez. »
Mais souvent… silence radio. Et on fonce droit dans le mur, avec le sourire, en se disant que « ça va passer ». Spoiler n°2 : ça passe pas.
Une fois qu’un » oui » de trop a été lâché, faire marche arrière devient plus compliqué que de replier une tente Quechua. Trop d’égo, trop d’argent, trop de réunions sur ce fameux projet » innovant » qui ne tient debout que grâce à des post-it.
Alors oui, dire » non « , ça demande du cran. C’est pas aussi cool que dire » YOLO » ou » on verra « , mais c’est une arme secrète. Bien utilisé, c’est le super-pouvoir qui peut sauver des projets, des relations… et votre santé mentale.
Et le plus ironique ? C’est souvent quand on n’a PAS dit » non » qu’on se rend compte à quel point ce petit mot valait de l’or.