Demain, vous pouvez être salarié et SDF
Ce matin, sur France Inter, j’écoutais durant mes ablations (vous saurez tout de moi 😀 ), un petit billet sur l’Association Droit au Logement.
Dans ce reportage, il y avait Nadia, qui suite à une séparation, était sans domicile. La garde de son enfant ayant été donné, du coup, à son ex-compagnon, elle ne voulait pas « abuser » de ses amis et de sa famille, dont une sœur médecin.
La fierté avant tout, l’envie de se battre, de rester debout. Je suis admiratif, car rien que la privation de son enfant abattrait beaucoup d’entre nous, sans compter la fin d’une histoire d’Amour.
Et être à la rue, ne signifie pas ne rien faire, être au chômage, avoir choisi cette vie.
Ils gagnent entre 800 et 1 800 euros de salaire par mois. Et pourtant, ils dorment à la rue, en centre d’urgence ou dans des squats.
Travailleurs SDF : il touche un salaire de 1.600 euros et vit dans la rue
40% des SDF salariés sont en CDI Une étude de l’Insee tord le cou aux idées reçues et montre que les SDF sont la plupart du temps des travailleurs pauvres.
Les idées reçues sont nombreuses. Nous détournons le regard quand nous les croisons, et pourtant… Ils sont pères, mères, travailleurs souvent… mais ils se sont retrouvés sans personne pour les accueillir et les soutenir lors d’une difficulté.
L’engrenage arrive vite.
Car la rue n’est pas si loin de nous. Ne croyez plus que vous pouvez y échapper. Un accident de la vie peut vous y conduire, malgré votre salaire, malgré vous.
Une séparation, une maladie, un licenciement, un accident naturel… et vous pouvez tout perdre.
Une « longue maladie », une période de chômage… le couple en souffre, encore plus en période de crise… et l’incompréhension du conjoint, la solitude naissante à deux… et la séparation arrive vite. On parle de prendre du recul une semaine… et vous êtes à la porte de chez vous sans possibilité d’y retourner. Vous êtes enfermés dehors.
Et c’est bien ce cas. Enfermé dehors. Car il n’est pas facile de trouver la porte qui va s’ouvrir… et encore moins d’oser appeler à l’aide. De ravaler sa fierté pour appeler au secours.
Et le salaire, les biens, … combien de temps pour reconstruire une vie? Et c’est partie pour une longue traversée du désert… à un moment ou nous ne sommes pas au mieux, et ou tout pousse à nous rabaisser… le regard des autres en premier.
Aucun de nous n’est à l’abri.